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Abdul Sattar Edhi : la compassion n’a ni genre ni frontière

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Spécial compassion du n° 20 – dix ans de présence sur le net

Pour briser les stéréotypes et se libérer des associations mentales générées par le déferlement du fanatisme, nous avons voulu rendre hommage ici à un homme, et un musulman, pour montrer que la compassion et la bonté du coeur n’ont ni genre, ni frontière ni religion.

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Abdul Sattar Edhi est né en 1928, dans la ville de Bantva dans ce qui est maintenant le Gujarat, dans l’ouest de l’Inde. Sa première confontration à la souffrance humaine a eu lieu à l’âge de onze ans, quand sa mère devient physiquement paralysé et plus tard souffre de maladie mentale. Il passe ses heures de veille à la soigner, son état de santé s’aggrave et la mort qui s’ensuit laisse un impact durable sur sa vie. En 1947, à l’âge de 19 ans, au moment de la division de l’Inde, sa famille doit fuir leur ville natale et déménageà Karachi .

Se trouvant dans une nouvelle ville sans ressources, Abdul Satter Edhi décide de consacrer sa vie à aider les pauvres, et au cours des soixante dernières années, il a à lui seul changé le visage de l’aide humanitaire au Pakistan. Il a fondé la Fondation Edhi, avec un montant initial de seulement cinq mille roupies.

Considéré comme un soutien pour les pauvres, il commença à recevoir de nombreux dons, ce qui lui a permis d’élargir les services de la fondation. À ce jour, la Fondation Edhi continue de croître en taille et en services, et est actuellement la plus grande organisation d’aide sociale au Pakistan. Depuis sa création, la Fondation Edhi a sauvé plus de 20.000 nourrissons abandonnés, recueilli plus de 50.000 orphelins et a formé plus de 40 000 infirmières. Il gère également plus de trois cent trente centres d’aide humanitaire dans le Pakistan rural et urbain qui fonctionnent comme des cuisines, des maisons de réadaptation, des refuges pour les femmes et les enfants abandonnés et des cliniques pour les handicapés mentaux.

Abdul Sattar Edhi s’est marié en 1965 à Bilquis, à une infirmière qui travaillait dans le dispensaire qu’il avait fondé. Le couple a eu quatre enfants, deux filles et deux fils. Bilquis dirige la maternité au siège à Karachi et organise l’adoption de bébés illégitimes et abandonnés.

Abdul Sattar Edhi est resté un homme simple et humble. À ce jour, il possède deux paires de vêtements, n’a jamais eu un salaire de son organisation et vit avec sa femme dans un petit appartement de deux chambres dans sa clinique à Karachi. Il a été recommandé pour le prix Nobel de la paix par le Premier ministre du Pakistan. Le 25 Juin 2013 il a eu un grave problème de rein, l’obligeant à être dialysé régulièrement, sa santé reste précaire.

Ci-dessous un documentaire sur sa fondation :