Accueil Articles - Nouvelles des numeros precedents Allégations d’agressions sexuelles dans la communauté Shambala

Allégations d’agressions sexuelles dans la communauté Shambala

PARTAGER

Jeudi matin, le « Buddhist Project Sunshine » a publié son dernier rapport sur la violence sexuelle dans la communauté Shambhala, faisant état de quatre autres cas d’agression sexuelle dans la communauté remontant jusqu’en 1983.

Dans l’un des récits du rapport d’aujourd’hui, une femme sous le pseudonyme «Ann» affirme qu’entre 2003 et 2005, Sakyong Mipham, chef de la communauté bouddhiste Shambhala, a tenté à plusieurs reprises de l’obliger à lui faire une fellation. Elle décrit également les demandes de Sakyong Mipham de se livrer à des actes sexuels devant des tiers et de l’inciter à faire des contributions financières substantielles.

Mise à jour, 23 août 2018: Dans une déclaration, Shambhala International et le Conseil sortant de Kalapa écrivent qu’ils « nient catégoriquement » les allégations d’Ann.

Mise à jour, 24 août 2018: Dans une déclaration fournie à Global News , l’avocat de Sakyong Mipham, Michael Scott, a nié toutes les allégations, affirmant que « le Sakyong nie catégoriquement avoir agressé qui que ce soit, que ce soit de manière sexuelle ou non, par des relations sexuelles avec des mineurs ou par toute autre infraction pénale. … En ce qui concerne les accusations récentes, les allégations sont vagues, dénuées de fondement et non corroborées. Si Mme Winn a des informations sur l’abus d’un enfant, d’un enfant ou de quelqu’un d’autre, elle devrait contacter immédiatement les autorités chargées de l’application de la loi.

Dans un autre récit, une femme affirme avoir été violée par un directeur du centre Shambhala. Elle allègue qu’elle a par la suite signalé l’agression à Pema Chödrön,  une enseignante senior de Shambhala, qui aurait rejeté la plainte, en affirmant: « Je ne vous crois pas. »

Deux des récits impliquent des adolescent·e·s qui auraient été agressé·e·s sexuellement par des membres de la communauté. Dans un cas, la victime était un garçon de 15 ans qui aurait été violé par un membre adulte de Shambhala. Une femme membre de la communauté affirme avoir été agressée sexuellement à l’âge de 18 ans par un homme plus âgé qui dirigeait un programme auquel elle avait participé. Dans les deux cas, lorsqu’ils ont raconté leur histoire aux dirigeants de Shambhala, l’organisation aurait proposé une médiation plutôt que d’enquêter sur les allégations ou de déposer des rapports de police. Les hommes accusés d’agression sexuelle sont restés dans des positions de confiance au sein de Shambhala.

Le « Buddhist Project Sunshine » est une initiative de Andrea Winn, coach en leadership, qui a pour objectif de sensibiliser  la communauté  Shambhala face à l’inconduite  et aux agressions sexuelles. Les plaintes contenues dans le rapport ont été examinées et évaluées par l’avocate en droit du travail Carol Merchasin.

Un rapport précédent, du « Buddhist Project Sunshine » rapportait en détail quatre allégations d’inconduite sexuelle ou d’agression sexuelle par Sakyong Mipham et cinq allégations d’agression sexuelle par d’autres membres de la communauté. Après la publication de ces accusations la plus haute instance dirigeante de Shambhala a démissionné et a annoncé la tenue d’une enquête indépendante. Sakyong Mipham a déclaré qu’il «se retirait» de ses fonctions d’enseignement et d’administration jusqu’à la fin de l’enquête.

Source Lion’s roar Aout 2018 – Traduction Bouddhisme au féminin.

sources supplémentaires :