Accueil Enseignement La vie quotidienne est une méditation par Daehaeng Sunim, nonne coréenne

La vie quotidienne est une méditation par Daehaeng Sunim, nonne coréenne

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(…) Je vis comme une nonne,en faisant abstraction de tout le reste, et de ce fait, j’agis en ne faisant pas de distinctions. Vivons sans faire de différences. Quand on fait quelque chose, peut-on dire que l’on a réellement fait quelque chose ? Regarder, écouter, parler – tout est la conjonction d’une infinie variété d’éléments, instant après instant.

Quand on voit, entend ou fait quelque chose, peut-on dire qu’on a vu, entendu ou fait quelque chose?

Le monde de l’esprit englobe tout, et on pourrait l’appeler l’Esprit Un. C’est comme l’espace – on ne peut pas le voir ou le saisir mais pourtant l’espace existe.

Ni la quiétude, ni l’agitation, ni le koan ne sont la méditation.

Il n’y a rien qui ne soit pas de la méditation dans la vie.

Les méditations assises, debout ou allongée sont des méditations. Il n’y a rien qui ne soit pas de la méditation dans la vie. Quoi que je fasse – aller aux toilettes, manger, dormir – tout cela, c’est de la méditation. On ne peut même s’accrocher au mot « méditation » parce que ce qui est, est ainsi.

J’enseigne la même chose aux moines, aux nonnes et aux laïcs. Parce que tout dans la vie est méditation, la vie quotidienne est méditation. La situation est ce qu’elle est, on observe, on agit, c’est cela la méditation.

C’est la raison pour laquelle chacun se guérit. On fait disparaître les difficultés et les souffrances, on conserve l’harmonie de la famille, et ainsi on progresse.

On ne peut obtenir la compassion que par soi même

Je ne peux pas offrir la compassion et la tendresse. On ne peut les obtenir et les connaître que par soi même. Si on regarde, si on fait l’expérience la sagesse grandit et les problèmes sont résolus.

Nos problèmes découlent des actions du karma. on doit réfléchir sur soi-même, ne pas abriter de ressentiment agir et parler avec douceur. (…) Si vous procédez avec douceur, tout peut être résolu.

Quand il fait nuit, si vous allumez une lampe, vous pouvez vivre dans la lumière !

 

Rien n’est permanent

Respecter les préceptes signifie que l’on prend tout à son propre compte, c’est là que réside la sagesse.

Ne blâmez personne d ‘autre. Si on vit sans avidité, non seulement on pourra respecter les cent, deux cents, trois cents règles, mais on pourra tout voir. C’est là que réside la sagesse.
Dans quel autre endroit pourrait-elle se trouver ? Elle n’est pas ailleurs.

La vacuité signifie que ce que l’on voit n’est pas fixe.

On peut voir ou entendre ceci ou cela, aller ici ou là, rencontrer telle ou telle personne, manger ceci ou cela ; rien n’est permanent.

C’est pourquoi quand j ‘ai fait quelque chose je ne peux pas dire que je l’ai fait, et si je vois quelque chose, je ne peux pas dire que je l’ai vu, même moi je suis vide. Tout est vide.

L’enseignement du Bouddha n’a pas de barrières, de frontières ou de limites.

Le Bouddha symbolise l’origine de la vie. Le sens de l’enseignement c’est qu’on voit et qu’on ne voit pas, tout dans le monde se rejoint et se résout ensemble : c’est l’interpénétration des choses. C ‘est la raison pour laquelle l’enseignement du Bouddha n’a pas de barrières, de frontières ou de limites.
Le Bouddhisme est l’expression de la Vérité Universelle

Les Occidentaux ont tendance à trop se préoccuper de leurs états d’âme et souffrent en conséquence

Quand la souffrance survient, si vous la confiez à l’Esprit Un, le mental se calme. Alors on ne rencontre plus de problèmes dans la pratique, et on ne suit plus les pensées vagabondes. On n’est plus conditionné par l’extérieur et intérieurement commence une pratique d’observation de vigilance et d’expérience.

Source : Blog Vipassana extraits de : Rencontre avec des Femmes Remarquables de Martine Batchelor – Edition SULLY