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A la table du Dalaï lama

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naissance-dun-veau_2_0Dans le Monde des Religions à l’automne 2008, un article d’un « membre de l’institut » qui nous fait part de la rencontre d’un journaliste du Monde avec le Dalaï lama sur un vol d’Air India, « l’hotesse vient lui demander s’il souhaite manger végétarien. Par respect pour sa Sainteté, il répond que oui et se voit servir une patée peu appétissante. Jetant alors un coup d’oeil sur le plateau de son voisin, il s’aperçoit que celui-ci attaque une belle tranche de rôti de veau. Face à son étonnement, le Dalaï lama lui répond suavement : « la tradition dit que quand on est ailleurs que chez soi, on doit manger ce qui est servi. » Pour bien enfoncer le clou, au cas où vous n’auriez pas saisi le message, une recette de bouillon d’os à moelle complète la page.

Vous aurez compris que notre membre de l’institut (Académie des sciences morales et politiques) n’est pas végétarien, mieux même, il aimerait bien vous convaincre que des gens très bien ne le sont pas – tout en étant des gens très bien – quelle aubaine que de trouver une justification de l’alimentation carnée en la personne du Dalaï lama lui-même. Nous noterons au passage : la « pâtée peu appétissante », face à « la belle tranche de roti de veau ».

Oui, apparemment le Dalaï lama n’est pas végétarien, et oui, c’est dommage pour l’image des bouddhistes. Oui, on peut parier que les médecins du Dalaï lama – qui, parait-il, lui conseillent de manger beaucoup de viande dont il est très amateur – , ne sont pas eux-mêmes végétariens. Je parierai même que ce sont des tibétains habitués à une alimentation carnée et qui trouvent toutes sortes d’arguments pour justifier ce qui était compréhensible sur les hauts plateaux tibétain et qui ne l’est plus en Inde, pays végétarien par excellence.

Heureusement, les centres bouddhistes en France encouragent vivement leurs pratiquants à devenir végétariens. Aussi bien pour épargner aux animaux les souffrances induites par les épouvantables conditions de l’élevage et de l’abattage industriel que pour agir chacune et chacun à son niveau contre les conséquences désastreuses pour la planète du développement exponentiel de la consommation de viande un peu partout dans le monde. Danièle

J’ai trouvé sur ce même sujet cette lettre qui interpelle toutes les pratiquantes.